L'évolution humaine a été marquée par des adaptations physiologiques significatives en réponse aux régimes alimentaires variés adoptés au fil du temps.
Ces adaptations suggèrent une prédisposition notable du système physiologique humain à une alimentation principalement végétale.

Adaptations génétiques et alimentation végétale
Les régimes alimentaires des populations humaines ont évolué en fonction des migrations et des innovations culturelles, telles que la domestication des plantes et des animaux. Ces changements ont exercé des pressions sélectives visibles dans nos génomes. Par exemple, l'augmentation du nombre de copies du gène AMY1, codant pour l'amylase salivaire, est une adaptation à une alimentation riche en amidon, issue de plantes comme les tubercules et les céréales. Cette duplication génique, absente chez d'autres membres de la lignée humaine, indique une consommation accrue d'amidon chez Homo sapiens.
Besoins en protéines et sources végétales
Il est scientifiquement établi que les protéines d'origine végétale peuvent à elles seules répondre aux besoins nutritionnels humains. Les légumineuses, les céréales complètes, les graines oléagineuses et les légumes fournissent tous les acides aminés essentiels nécessaires à la synthèse protéique. Une alimentation végétale variée et suffisante en énergie permet de couvrir ces besoins sans recourir aux produits animaux.
Conclusion
Les adaptations physiologiques humaines, telles que l'augmentation du nombre de copies du gène AMY1 et la capacité à satisfaire nos besoins protéiques par des sources végétales, suggèrent une prédisposition naturelle à une alimentation principalement végétale. Ces éléments renforcent l'idée que notre système physiologique est bien adapté à la consommation de plantes, tout en conservant une certaine flexibilité omnivore.
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