🌱 Manger bio : un choix vital pour notre corps et notre planète
- Samuel V.-Chevrier
- 31 mai
- 4 min de lecture
En naturopathie, la santé repose sur une loi fondamentale : la vitalité du vivant soutient la vitalité du vivant. En d'autres mots, plus l’aliment est proche de sa nature originelle, plus il est capable de nourrir notre organisme en profondeur. La science de l’hygionomie, en cohérence avec cette approche, nous invite à observer les aliments non seulement en termes de calories ou de macronutriments, mais comme des entités vivantes, pleines d'intelligence biologique.

Aliments vivants et enzymes : le rôle oublié du cru
Les aliments biologiques, non transformés, crus ou peu cuits, contiennent des enzymes naturelles qui jouent un rôle de catalyseur dans le processus digestif. Ces enzymes (comme la bromélaïne dans l’ananas, la papaye dans la papaye ou les enzymes amylases dans les légumes-racines) facilitent le travail de l’organisme, réduisent la charge digestive et favorisent une meilleure assimilation des nutriments.
Or, l'agriculture conventionnelle, en plus d'utiliser des pesticides, altère souvent les aliments par des traitements post-récolte (irradiation, cire, gazage) qui peuvent détruire ces enzymes précieuses. Le simple fait de consommer un aliment bio, cueilli à maturité et consommé cru ou peu transformé, redonne à notre corps les "clés enzymatiques" de la digestion naturelle.
Pesticides, toxines et inflammation chronique
Les résidus de pesticides, fongicides et herbicides sont bien documentés comme perturbateurs endocriniens ou pro-inflammatoires. Selon l'Environmental Working Group (EWG), des résidus de plusieurs pesticides se retrouvent dans plus de 70 % des fruits et légumes non-bio testés aux États-Unis.
Par exemple :
Le glyphosate, largement utilisé, est classé comme "probablement cancérogène" par l’OMS.
Des études montrent que l’exposition chronique à ces substances augmente le risque de troubles neurodégénératifs, de déséquilibres hormonaux et d'inflammations systémiques (souvent silencieuses).
Le foie, principal organe de détoxification, se retrouve alors surchargé, ce qui peut favoriser :
Une fatigue chronique.
Des troubles digestifs.
Une accumulation de toxines dans les tissus adipeux ou les organes.
À long terme, cette surcharge contribue à un encrassement humoral – un concept central en naturopathie – qui favorise le développement de troubles chroniques.
La qualité du sol : un fondement oublié de la nutrition
Les plantes tirent leurs nutriments des sols dans lesquels elles poussent. Si ce sol est appauvri, stérilisé, ou saturé d'engrais chimiques, la plante devient elle aussi déséquilibrée. On voit les plantes fragilisées dans un milieu non-adéquat ce qui affecte son propre équilibre systémique, sa résilience aux maladies, la qualité de ses fruits, etc.
Comparaison entre sols conventionnels et sols bio :
Les sols issus de l’agriculture biologique contiennent une biodiversité fongique, bactérienne et enzymatique plus riche.
Une étude publiée dans Frontiers in Microbiology montre que les fruits et légumes cultivés biologiquement ont une densité minérale 20 à 60 % supérieure, notamment en magnésium, fer, calcium et antioxydants.
Les légumes cultivés sur des sols vivants développent aussi davantage de composés phytochimiques (comme les polyphénols), reconnus pour leurs effets anti-inflammatoires et anti-cancéreux.
À l'inverse, les engrais chimiques nourrissent la plante de façon artificielle, mais affaiblissent le sol à long terme. On obtient alors des légumes "gonflés" d’eau, visuellement attrayants, mais vidés de leur essence nutritive profonde.
Il faut savoir que la valeur de ces aliments sont produits de manière quantitative et non qualitative. Qu'est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que plus un légume est volumineux, plus il coûte cher, mais qu'on ne considère jamais les valeurs nutritives qui y sont contenues. Lorsqu'on réfléchit au coût des aliments, le biologique bien que d'apparence plus onéreux pourrait finalement être moins dispendieux si nous l'évaluions en terme qualitatif. Cela devrait pourtant être la donnée mesurée la plus probante, car le corps ne mesure pas au volume, mais à la quantité de ressources qu'il arrive à en tirer.
Bio = santé humaine + santé de la Terre
Une alimentation biologique n’est pas qu’un choix personnel, c’est un acte écologique. En réduisant la demande pour des aliments issus de cultures intensives, on diminue :
La pollution des nappes phréatiques.
La perte de biodiversité.
L’érosion des sols.
De plus, les systèmes agricoles biologiques séquestrent davantage de carbone dans le sol, soutenant ainsi la lutte contre les changements climatiques.
En résumé : pourquoi choisir le bio
Aspect | Alimentation conventionnelle | Alimentation biologique |
Enzymes naturelles | Altérées ou absentes | Présentes (si cru/frais) |
Résidus chimiques | Présents et accumulables | Absents ou minimes |
Valeur nutritive | Appauvrie | Supérieure (minéraux, antioxydants) |
Impact sur le corps | Pro-inflammatoire, surcharge hépatique | Digestibilité améliorée, soutien hépatique |
Impact environnemental | Destructeur pour les écosystèmes | Régénératif, soutient la biodiversité |
Conclusion : une nutrition alignée avec la vie

Manger bio, c’est s’offrir plus qu’un label. C’est s’engager à nourrir son corps avec des aliments vivants, porteurs d’énergie vitale et exempts d’agents nuisibles. C’est aussi faire le choix de soutenir un monde dans lequel la Terre peut respirer, se régénérer et nous offrir ce qu’elle a de meilleur.
En tant que naturopathe et guide de santé, je vous invite à faire l'expérience d'une alimentation plus vivante, plus vraie. Parce que la vie appelle la vie.
Pour aller plus loin et vous réapproprier votre équilibre et votre, je vous encourage à prendre une consultation avec moi:
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