L'alimentation est un sujet complexe et de grande préoccupation dans notre société. La culture des diètes, la catégorisation des aliments et notre rapport à la nourriture en témoigne grandement. Mais sait-on ce qu'on mange? Dans ce texte, je vais vous parler du décalage entre ce qu'on trouve sur les tablettes et la réalité nutritive derrière ce qu'on achète.
Lorsque je vais à l'épicerie et que je m'achète un poivron, je vois un beau légume vert bien croquant qui agrémentera bien mes recettes, et si le prix est très bas je suis tenté d'en acheter plusieurs, mais je ne me doute pas de touts les secrets qui se renferment derrière sa nature et sa qualité. Tout d'abord, savez-vous qu'un poivron vert est un poivron qui n'est pas encore arrivé à maturité? Dans la vie d'un plant de poivron, lorsque ses fruits arrivent à maturité, un changement se produit dans ses constituants pour soit attirer un prédateur et lui annoncer qu'il est prêt. Ayant coévolué avec sa source de nourriture, le prédateur a développé un sens pour repérer les aliments qui combleront au mieux ses besoins alimentaires. Nous avons généralement perdu ce contact car nous ne cultivons plus nos légumes, cependant nous conservons certains vestiges. Par exemple, nous sommes naturellement attirés par les fruits lorsqu'ils sont de couleur vive. Il ne nous vient naturellement pas à l'idée de consommer un bleuet, une fraise ou une framboise s'ils n'ont pas la couleur qui indique qu'ils sont prêts à être mangé. Il en est de même pour un poivron vert. En fait, il n'est tout simplement pas arrivé à maturité. Lorsqu'on s'intéresse au goût de ce que l'on mange, nous remarquons qu'effectivement un poivron coloré est plus riche. Il en va de même avec ses qualités nutritives. Le plant n'ayant pas eu le temps de modifier sa constitution en envoyant des tannins et autres oligo-éléments qui en font une nourriture riche et plus nutritive. Nous ne nous en rendons pas compte car nos habitudes nous ont détourné de cette connaissance car nous voyons le légume sur les tablettes d'épicerie, mais nous avons oublié le processus de croissance des végétaux comme nous ne les cultivons plus nous-mêmes. Quand j'explique aux gens que les poivrons verts ne sont que des poivrons qui ne sont pas arrivé à maturité, ils sont généralement très surpris.
Nous arrivons maintenant au titre de cette publication: on est ce que l'on mange, mais sait-on ce qu'on mange? Si je m'inspire du guide alimentaire Canadien, il est indiqué que je dois consommer une certaine quantité de légumes dans mon quotidien. Je me questionne à savoir si le guide tiens compte de la qualité des légumes consommé ou cela n'est pas inclu dans le calcul. Si je mange 2 portions de poivrons verts, pauvres en éléments nutritifs car non arrivé à maturité sur le plant, est-ce que c'est la même chose que 2 portions de poivrons colorés arrivés à maturité? Cela m'embête énormément car lorsque je vais à l'épicerie et que je suis sur un budget, j'ai tendance à prioriser le poivron vert car il est généralement moins cher et je me dis que j'atteindrai plus facilement l'objectif que me suggère le guide. Alors, qu'est-ce qui est le mieux: payer un peu plus cher, mais m'assurer qu'au moins j'aurai quelque choses de nutritif, ou bien payer moins cher et j'aurai '' le sentiment '' de consommer la bonne nourriture et de respecter les recommandations?
Je me questionne à savoir sur le plan financier les impacts de la vente d'un poivron vert versus d'un poivron mature. Un poivron vert peut être récolté beaucoup plus tôt qu'un poivron coloré. De plus, il peut être acheminé à des distances beaucoup plus importante. Il a moins de valeur nutritive, mais du point de vue logistique, il est beaucoup plus intéressant. Il produit un plus grand volume de production comme son temps de récolte est plus court ce qui permet d'enchaîner les cultures plus rapidement. Je peux aussi imaginer et présenter ma bonne foi en montrant que je nourris une plus grande quantité de personnes. Pourtant, quantité n'égale pas qualité. Si je nourris 300 personnes avec du vide, je ne les nourri pas vraiment. En revanche, si j'en nourrit quelques unes, mais avec des aliments riches, au moins je les nourrit réellement.
Maintenant, lorsque je vais à l'épicerie, je fais de mon mieux pour faire des choix conscients. Je ne me laisse pas influencer par le prix mais par la qualité de ce que j'achète car je sais que la tentation d'économiser au maximum est en réalité une perte d'argent. Car acheter ce qui est vide ne comble pas mes besoins et je suis mieux de manger moins avec des nutriments que beaucoup avec presque rien. J'essaie aussi autant que possible acheter des produits dont je connais la provenance et préférablement qui sont le plus près possible d'où je demeure. Le phénomène de proximité rend moins important le facteur de temps pour le producteur ce qui suppose que ses légumes auront donc plus de temps pour arriver à maturité.
C'était tout pour ce premier texte sur l'alimentation consciente, et vous: avez-vous conscience de ce que vous consommez? Cela correspond-il à vos attentes?